Une étude observationnelle récente a révélé que les cigarettes électroniques commercialisées comme « claires » pourraient entraîner des augmentations aiguës de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque plus importantes que les autres vapoteuses aromatisées. Ces résultats suscitent des inquiétudes quant à l’impact cardiovasculaire potentiel de ces produits, notamment parce qu’ils pourraient être utilisés pour contourner les interdictions d’arômes.
Points clés à retenir
Les cigarettes électroniques « claires » ont montré des effets cardiovasculaires disproportionnellement plus importants que les autres types de vapotage dans des conditions de tabagisme contrôlées.
L’analyse chimique des cigarettes électroniques « claires » a révélé la présence de réfrigérants synthétiques, de menthol et d’autres arômes, malgré leur commercialisation.
Les augmentations aiguës de la pression artérielle peuvent être liées aux liquides de refroidissement synthétiques qui réduisent l’âpreté du tabac ou de la nicotine, facilitant ainsi une inhalation plus profonde.
Vapes « claires » et effets cardiovasculaires
Des chercheurs des universités de Boston et de Yale ont mené une étude auprès de participants âgés de 18 à 45 ans. Publiée dans le Journal of the American Heart Association, cette étude a révélé que les utilisateurs de cigarettes électroniques « sans nicotine » présentaient des augmentations aiguës plus marquées de la pression artérielle systolique, de la pression artérielle diastolique, de la pression artérielle moyenne (PAM) et de la fréquence cardiaque que les non-utilisateurs et les utilisateurs de cigarettes électroniques au menthol ou autres arômes. Plus précisément, les utilisateurs de cigarettes électroniques « sans nicotine » ont observé des augmentations de près de 10 mmHg de la pression artérielle et de la PAM, ainsi que d’environ 10 battements par minute de la fréquence cardiaque.
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Composition chimique des vapes « claires »
Une analyse de 19 cigarettes électroniques « claires » achetées en ligne a révélé la présence d’agents rafraîchissants synthétiques, tels que le WS-3 et le WS-23, dans tous les échantillons. De plus, 18 des dispositifs contenaient du menthol et 12 d’autres arômes. Ces résultats suggèrent que les produits « clairs » pourraient ne pas être sans arôme, contrairement à ce que leur marketing pourrait laisser entendre, et pourraient potentiellement enfreindre la réglementation interdisant les arômes dans certaines régions.
